Le Plateau de Valensole :
Histoire
et saveurs
Des dizaines de milliers d'hectares d'alluvions déposés par les rivières sur 500 m de hauteur : voici le plateau de Valensole et son célèbre poudingue constitué de marnes et de galets. Les chênes pubescents y croissent au nord, les chênes verts préfèrent la basse altitude. Le bord des champs conserve quelques amandiers, reliques d'une économie disparue à la fin du XIXe siècle. Les céréales qui l'ont fait qualifier de « grenier de la région » sont souvent remplacées aujourd'hui pas le lavandin qui teinte le plateau de bleu en saison.
Les lieux furent de tous temps occupés, les sites préhistoriques et antiques en témoignent. Les hommes s'y firent agriculteurs et artisans, ils le sont encore. L'artisanat d'art (potiers, tourneurs su bois, souffleurs de verre, santonniers, etc.) y prend place aujourd'hui ».
L'antiquité
Deux voies romaines traversaient le plateau. La ville de Riez s'est développée à leur carrefour et devint la capitale économique. Quatre colonnes, vestiges d'un temple disparu, veillent dans un pré à la sortie de la ville contemporaine. Mais la civilisation gallo-romaine a laissé son empreinte sur tout le plateau : thermes de Gréoux, borne militaire de Saint-Martin-de-Brôme, etc.) et jusque dans les noms de lieux (Montagnac, Quinson, Roumoules....).
Miel, amandes et petites douceurs
Arbres roi du plateau, l'amandier occasionna de grands profits, surtout au XIXe siècle. Les apiculteurs déposent leurs ruches près des lavandins fleuris dont le nectar est à la base du miel local. Mêlez amandes et miel et vous serez au jardin des délices, vous dégusterez pralines, nougats et calissons. Et oui, les Provençaux qui ont élaboré ces produits sont gourmands !
Le lavandin
Qui dit plateau de Valensole pense souvent lavande. Et bien non, elle n'y pousse pas. Ce sont des champs de lavandin, un hybride de deux types de lavandes, qui colore le pays en bleu à la belle saison. Il vous faudra, pour trouver la plus discrète « lavande fine » au parfum suave, gagner les hauteurs septentrionales du plateau, le « sauvage » comme l'on dit ici, vers le Montdenier et les Préalpes.
Le gypse
Le gypse, une roche saline sédimentaire dont le principal gisement se trouve à Saint-Jurs, était extrait dans des carrières souterraines, transformé en plâtre puis revendu aux alentours pour les bâtisses (hourdage et enduits) mais aussi pour leur ornementation. Les belles gypseries de Riez, dans l'hôtel de Mazan notamment, ont utilisé cette matière première.
Le Parc a édité un livret Découverte sur "La route du gypse", venez le découvrir